L'oeuvre [ openspace ] wilderness d'Andrew T. Lyman, crée en 2013, est commissionnée par le National Endowment for the Arts. [ openspace ] wilderness est désormais archivée sur le site Turbulence.org et il est possible d'avoir un aperçu de cette oeuvre par une navigation filmée réalisée par l'artiste en 2014.
[ openspace ] wilderness consiste en une sorte de réserve naturelle virtuelle. Il s'agit d'un effort de «préservation» pour des blogues désertés. L'oeuvre est «habitée» par plus de 6000 blogues qui n'ont pas eu de nouvelles publications de leur auteur depuis plus de six ans. Les internautes sont invités à explorer les différents contenus laissés à l'abandon à l'aide d'un moteur de recherche et peuvent aussi interagir avec les contenus, comme «prédateurs» ou comme «foreurs», modifiants et détruisants l'archive des blogues. Les «prédateurs» «dévorent» les blogues et les «foreurs» les morcellent, dans une logique de consommation des contenus. En ne consommant pas assez de profils, la barre d'énergie de l'internaute décroît et peut ainsi «mourir de faim». L'oeuvre de Lyman est un espace soumis à l'influence des gens qui la fréquentent: «Elle peut être cartographiée et préservée, ou envahie et rongée, dépendamment des actions des visiteurs».
[ openspace ] wilderness a elle-même fait face à la désuétude, mais existe encore sous une forme archivée. Ce nouvel état est fascinant par le fait qu'une oeuvre archivant une époque du web (celui du blogue conventionnel, tombé en désuétude avec l'apogée du micro-blogging) devient elle-même archivée, après avoir fait l'épreuve du temps et de l'obsolescence.
L'oeuvre est une archive de blogues inactifs, constituant une illustration de la zeitgeist de la littérature numérique de l'époque. [ openspace ] wilderness existe maintenant sous une forme archivée. Ce nouvel état est fascinant par le fait qu'une oeuvre archivant une époque du web (celui du blogue conventionnel, tombé en désuétude avec l'apogée du micro-blogging) devient elle-même archivée, après avoir fait l'épreuve du temps et de l'obsolescence.
The boom and bust cycle of global capital creates many orphans and islands. A concrete Detroit or Pripyat - when the industry folds, the wells run dry, the air becomes poison, or the focus simply shifts, is left to sit empty and forlorn as a young and haunted human wilderness. This same boom and bust cycle is active in the virtual cities of the world - the tone shifts, the shark is jumped, the money evaporates, and the people move on. What sorts of shells are left behind on an abandoned internet? Unnumbered and innumerable sites, profiles, comments, and media - remote, forgotten, and estranged from their architects - sit silent and random. Since the year 2000, the number of internet users has grown over 7 times (from 361 to 2,749 million). This rapid/rabid rate of expansion necessarily leaves many ghost-towns in its drag. Whereas the empty places of the concrete world may be re-wilded and re-purposed, what utility or ability is there for scavengers, foragers, and opportunists to re-colonize and re-inhabit the abandoned sites of the virtual wild?