Désordre est un vaste espace mémoriel, où tout se trouve pêle-mêle comme dans un bazar. Le projet, qui ne devait consister qu’en un site de présentation du travail photographique de Philippe De Jonckheere, s’est peu à peu transformé en une œuvre tentaculaire, où photos, vidéos et extraits sonores cohabitent avec des textes de natures diverses: entrées de journal, créations littéraires, reprises et collages.
---
Désordre is a vast memorial space, where everything is jumbled up like a bazaar. The project, originally intended as a site presenting the photographic work of Philippe De Jonckheere, has gradually evolved into a sprawling work where photos, videos and sound extracts cohabit with texts of various kinds: diary entries, literary creations, remakes and collages.
Aux antipodes d’une recherche méthodique, l’exploration de Désordre doit adopter le principe de la dérive ou de la découverte aléatoire des fragments qui le composent. La navigation au sein du site permet d’ailleurs de constater que les projets qui y figurent contiennent des hyperliens qui renvoient à d’autres projets présents sur le site, et ainsi de suite. C’est dire que de Jonckheere propose un univers complexe dont le mode d’appréhension délinéarisé est étroitement lié au support qui le rend possible, l’espace hypertextuel du web.
L’une des références majeures de Désordre est la filiation avec l’œuvre de Georges Perec, avec qui il partage une passion pour l’infra-ordinaire. En plus de reprendre plusieurs œuvres de cet auteur, de Jonckheere a un goût marqué pour l’ordinaire, le quotidien, le trivial.
---
At the antipodes of methodical research, the exploration of Désordre must follow the principles of drifting or random discovery of its fragments. Browsing through the site, one can see that the projects contain hyperlinks to other projects on the site, and so on. In other words, de Jonckheere proposes a complex universe whose delinearized mode of perception is closely linked to the medium that makes it possible, the hypertextual space of the web.
One of Désordre's main references is the work of Georges Perec, with whom de Jonckheere shares a passion for the infra-ordinary. In addition to remaking several of Perec’s works, de Jonckheere has a marked taste for the ordinary, the everyday, the trivial.
Cette œuvre est incluse dans l'exposition en ligne Re|Search du collectif Archiver le Présent.