Appel à communications | Journée d'étude «Arrêts sur images»
Archiver le présent
Appel à communications
15 mai 2020

Journée d’étude organisée par l’équipe de recherche «Archiver le présent»
Quand: 6 octobre 2020
Où: Université du Québec à Montréal

Comité organisateur: Greice Schneider (UQAM/ UFS, Brésil), Joanne Lalonde (UQAM) et Vincent Lavoie (UQAM)

Arlette Farge (1991) l’avait observé voilà plusieurs années déjà, l’archive est insaisissable, elle fuit de partout, à la manière d’un torrent gonflé de ses multiples sources. Quiconque se plonge dans une archive sait qu’il peut s’y noyer. Les métaphores aqueuses sont souvent d’usage pour décrire cet hyperobjet (Morton, 2010). Plus récemment, des chercheurs interrogeant les mutations introduites par le téléversement perpétuel des contenus numériques sur le Web ont repris ce registre métaphorique – «flot vertigineux d’images» (Fontcuberta, 2015), «flux interminable» de données (Chatonsky, 2016) – pour renchérir sur les phénomènes contemporains de massification des images. Face à ce haut débit d’informations visuelles, comment faire barrage?

Cette journée d’étude propose d’interroger les pratiques journalistiques, médiatiques et artistiques contemporaines tentant de stopper, de ralentir ou d’enrayer ce flot continu d’images. Oeuvres hypermédiatiques, photoreportages alternatifs, bandes dessinées documentaires, insertion d’images fixes dans les journaux télévisés, production de mèmes photographiques, publication de livres d’artistes, nombreux sont les réemplois à des fins documentaires, testimoniales ou simplement ludiques d’images photographiques issues du Web. Que traduisent ces tentatives de ralentissement et stabilisation des flux visuels? L’ordonnancement, la mise en récit ou l’iconisation inhérente à ces pratiques a-t-elle pour fonction de redonner une singularité aux images? Est-ce que ces «arrêts sur images» ne créent pas un antagonisme entre la dynamique des flux et la thésaurisation archivistique?

Les propositions de communication peuvent être de nature réflexive, théorique ou émaner de recherches empiriques ou de création.

Les axes de recherche peuvent porter (sans s'y limiter) sur les éléments suivants:

  • Reprises et réemplois d’archives photographiques;
  • Mise en récit des documents visuels;
  • Narrativité de l’image fixe;
  • Relation entre photographie, bande dessinée et cinéma documentaire;
  • Formes contemporaines de l’essai photographique;
  • Matérialité du document visuel (marques, annotations, etc.);
  • Artialisation des flux visuels numériques;
  • Procédures de sélection et de singularisation des documents visuels de masse;
  • «Gazéification» de l’archive numérique (Cloud)

Les propositions de communication (300-500 mots), en français ou anglais, ainsi qu’une brève notice bio-bibliographique précisant l’affiliation institutionnelle, sont à envoyer à Greice Schneider (greices@gmail.com) avant le 15 mai 2020.