Dans le cadre de cette deuxième année du groupe de recherche «Archiver le présent», nous nous interrogerons plus précisément sur les enjeux méthodologiques soulevés par l’hypothèse d’un changement de paradigme dans les poétiques contemporaines. On s’arrêtera notamment sur les architectures de connaissances, sur les modes d’identification et de description des œuvres, sur l’identification des pratiques emblématiques, sur la constitution de bibliographies thématiques et critiques, ainsi que sur des analyses. La constitution d’un premier corpus artistique et théorique permettra de mener des analyses croisées à partir de perspectives historiques, herméneutiques, sociocritiques et sémiotiques. Au nombre des questions soulevées, on note la massification inédite des contenus, les effets de spectacularisation qui en découlent, l’hypothèse d’une archive sans fond(s), la «gazéification» des contenus (cloud), la surveillance des mouvements numériques, etc. Notre démarche inclut également des activités de mise en valeur et de diffusion qui mettront à profit une réflexion sur la constitution des patrimoines numériques et interrogeront les manières de penser l’exposition dans ses dimensions virtuelles et matérielles.
Le groupe de recherche est pluridisciplinaire et international. «Archiver le présent» implique à la fois la Chaire de recherche sur les arts et les littératures numériques de l’UQAM et le Labex ArtsH2H de l’Université Paris 8. La partie française du projet est sous la responsabilité d’Alexandra Saemmer.