Oeuvre hypermédiatique
Sea and Spar Between
Auteur·e·s de la fiche: 

Sea and Spar Between est un générateur de texte de Nick Montfort et Stephanie Strickland qui utilise les lexiques des poèmes d'Emily Dickinson et du Moby Dick d'Herman Melville pour créer une gigantesque «carte» de strophes. Dans le texte de présentation de l'oeuvre, les auteurs estiment le nombre de strophes générées à environ 225 milliards.

Pour alimenter leur générateur, Montfort et Strickland ont d'abord traité les poèmes de Dickinson et le livre de Melville pour identifier les mots qui étaient les plus utilisés chez l'un et chez l'autre; ce sont ces mots qui sont le plus mis de l'avant dans les strophes générées. Les strophes sont présentées en bleu sur fond bleu, rappelant la couleur de l'océan. L'internaute navigue en utilisant sa souris (la position du curseur sur l'écran fait se recentrer la carte); en cliquant sur les bords de l'écran (haut-bas-gauche-droite) pour se déplacer vers d'autres «régions»; en utilisant les flèches de son clavier pour faire défiler les trophes; et en zoomant/dézoomant à l'aide de la roulette de sa souris ou des touches «A» et «Z». Aussi, la strophe affichée au centre de l'écran est identifiée par des coordonnées de latitude et de longitude, sous le format 11380623 : 12459990. L'internaute peut appuyer sur la barre d'espacement pour faire apparaître dans une petite fenêtre au bas de l'écran les coordonnées d'une strophe à laquelle il désire retourner plus tard; cette même fenêtre peut en effet être utilisée pour entrer n'importe quelles coordonnées entre 0 : 0 et 14992383 : 14992383. (Après avoir saisi un couple de coordonnées, il faut appuyer sur la touche «Retour» pour être amené au bon endroit.)

Relation au projet: 

Générateur de texte qui consiste en une tentative d'épuisement des poèmes d'Emily Dickinson et du Moby Dick d'Herman Melville, utilisant la fréquence de certains mots comme algorythme du générateur de texte.

Discours / Notes: 

Sea and Spar Between is a poetry generator which defines a space of language populated by a number of stanzas comparable to the number of fish in the sea, around 225 trillion. Each stanza is indicated by two coordinates, as with latitude and longitude. They range from 0 : 0 to 14992383 : 14992383. (...) [THE STANZAS] The words in Sea and Spar Between come from Emily Dickinson’s poems and Herman Melville’s Moby Dick. Certain compound words (kennings) are assembled from words used frequently by one or both. Sea and Spar Between was composed using the basic digital technique of counting, which allows for the quantitative analysis of literary texts. We considered, for instance, words that were used by only one of the two authors. We also looked at certain easily enumerated, characteristic categories of words, such as those ending in “less.” The human/analog element involved jointly selecting small samples of words from the authors’ lexicons and inventing a few ways of generating lines. We did this not quantitatively, but based on our long acquaintance with the distinguishing textual rhythms and rhetorical gestures of Melville and Dickinson. The resulting code tells the story in detail: A first line uses either shortLine(), oneNounLine(), or compoundCourseLine(). A second line uses either riseAndGoLine(), butLine(), exclaimLine(), or nailedLine(). The ways these specific types of lines are generated, and the ways the stanzas are arranged, can all be traced in the JavaScript program that implements Sea and Spar Between. This program, which includes the arrays holding all of the words used, is fairly small and simple. For instance, the Sea and Spar Between code, without comments, has fewer characters than the file that implements the vector font. / [THE TYPE] The generated stanzas are set in Jim Studt’s public domain implementation of an A. V. Hershey vector font developed for the United States National Bureau of Standards. Hermann Zapf’s Palatino Linotype is used for other text if available to the browser.