Heure: de 9h00 à 17h15 le jeudi et de 9h00 à 17h30 le vendredi.
Lieu: Salle D-R200, Université du Québec à Montréal (1430, rue Saint-Denis, Montréal, H2X 3J8)
Entrée libre et gratuite
Événement Facebook
Organisé à l’Université du Québec à Montréal, les 7-8 novembre 2019, dans le cadre de la série d’interventions «Formes et représentations du pouvoir et de l'autorité en culture de l'écran» (2019-2022), le colloque Monitorer le présent. L’écran à l’ère du soupçon entend explorer notre rapport aux écrans dans nos pratiques culturelles, artistiques et littéraires, en cherchant notamment à rendre compte de leurs effets pragmatiques tout autant que cognitifs et expérientiels.
L’écran est le dispositif par excellence du numérique. C’est par le biais d’un écran et de son interface visuelle que nous avons accès à nos ordinateurs et au réseau Internet. On a d’ailleurs assisté à une pénétration graduelle des écrans dans toutes les sphères de la vie. Dorénavant, les écrans nous accompagnent, nous en avons dans nos maisons, dans nos sacs, dans nos poches, dans nos mains. Leur omniprésence est telle qu’ils surdéterminent une médiasphère, que Viviane Sobchack nomme une sphère d’écrans: «nous vivons aujourd’hui d’abord dans et à travers les écrans, plutôt que sur ou avec eux. Ils ne sont plus une petite partie, même significative, de notre monde de la vie; ils sont notre monde de la vie» (2016, p. 30). Gilles Lipovetsky et Jean Serroy annonçaient déjà, il y a dix ans, ce règne de l’écran global: «On est passé d’un demi-siècle de l’écran-spectacle à l’écran-communication, de l’écran-un au tout-écran.» (2007, p. 10) L’écran global est un «état écranique généralisé», fondé sur une omniprésence, une multifonctionnalité et une médiaticité généralisée.
Le colloque Monitorer le présent. L’écran à l’ère du soupçon entend explorer cette prépondérance des écrans dans nos pratiques culturelles, artistiques et littéraires, ainsi que les formes de pouvoir et d’autorité qui peuvent en découler. On pourra s’interroger 1) sur les liens entre les écrans et ce monde qu’ils décrivent; 2) sur les relations entre les écrans et les fictions; 3) sur les valeurs de vérité des images et des récits qu’ils rendent disponibles; 4) sur les effets de déréalisation (Lageira, 2010) qu’ils provoquent; mais encore 5) sur les formes de surveillance et de sousveillance qu’ils mettent en scène; 6) sur les interfaces par lesquelles on les manipule, où textes, images et sons interagissent de façon complexe; 7) sur les dispositifs écraniques eux-mêmes et leur rapide pénétration de notre quotidien, etc.
Le colloque Monitorer le présent. L’écran à l’ère du soupçon est organisé conjointement par la Chaire de recherche du Canada sur les arts et les littératures numériques, par le programme de recherche « Archiver le présent ? Imaginaire de l’exhaustivité dans les arts et les littératures numériques » (CRSH), ainsi que par Figura, le Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire.
Comité scientifique:
Sylvie Bauer (U. Rennes 2)
Bertrand Gervais (UQAM)
Vincent Lavoie (UQAM)
Hélène Machinal (U. de Bretagne Occidentale)
Monica Michlin (U. Paul Valéry Montpellier 3)
Arnaud Regnauld (U. Paris 8)
Comité organisateur:
Gina Cortopassi (UQAM)
Bertrand Gervais (UQAM)
Sarah Grenier (UQAM)
Vincent Lavoie (UQAM)