La souveillance dans le sens premier que lui donne Steve Mann (1998) est d’abord une forme de résistance face à la prolifération des caméras de surveillance. Par une stratégie «reflexioniste», Mann suggère d’utiliser les technologies portatives comme les plateformes mobiles équipées de caméras dans le but de déjouer les dispositifs de contrôle, en retournant les caméras vers le panopticon (c'est-à-dire vers ceux qui nous surveillent). Dans son texte de 1998 il explique qu’il s’agit de s’approprier les outils des sociétés de surveillance pour les détourner. D’acte premier de résistance la sousveillance désigne aussi aujourd’hui la surveillance exercée au quotidien par les citoyens et peut être considérée comme une double aliénation. Nous sommes à la fois surveillés par les dispositifs d’autorité et sousveillés, sous le regard constant des caméras de nos concitoyens.
Bibliographie:
« "réflexionisme" Et "diffusionnisme": Nouvelles Tactiques Pour Déconstruire L'autoroute De Vidéosurveillance ». Leonardo 31 (1998): pp 93-102. Print. Leonardo.
. « Sousveillance: Inventing And Using Wearable Computing Devices For Data Collection In Surveillance Environments ». Surveillance & Society 3 (2003): pp 331-355. Print. Surveillance & Society.
. Surveillance Globale. Enquête Sur Les Nouvelles Formes De Contrôle. Paris: Climat/Flammarion, 2009. Print.
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