Situer Archiver le présent

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Collectif Archiver le Présent

Ce carnet de recherche s’est construit autour d’études exploratoires visant à identifier certains trajets historiques, certains modèles, voire certains courants de pensées se rapportant aux imaginaires de l’exhaustivité. Cultivant la multiplicité des regards et des témoins, les participant.e.s ont voulu situer les termes clés du groupe de recherche (tentative d’épuisement, archivage du présent et illusion d’exhaustivité) dans une perspective historique et conceptuelle. Alors que certains textes s’inscrivent en amont du postulat de travail, en interrogeant ses présupposés de manière critique, d’autres ont pour ambition d’élargir le champ théorique dans lequel il s’inscrit, en adoptant une méthodologie queer, féministe ou anticapitaliste. Il s’agit donc, d’une part, d’interroger ontologiquement la terminologie du groupe (qu’est-ce que l’archive, l’exhaustivité, le présent?) et, d’autre part, d’en questionner méthodologiquement les usages (comment penser autrement l’archive, l’exhaustivité, le présent?). Pour ce faire, le carnet offre trois pistes de réflexion. La première (Aglaé Boivin, Yohann-Mickaël Fiset, Alban Loosli) consiste à questionner les utopies de l’information, en se penchant sur les fantasmes de la bibliothèque totale et du livre absolu, sur l’idéal encyclopédique qui nourrit le désir d’exhaustivité, ou encore sur le thème de la société de l’information. Considérant la dimension genrée de la généalogie qu’établit le projet sous sa forme originelle, ou plus exactement l’absence de femmes dans la constitution de cette proposition théorique, la deuxième piste de réflexion (Laurie Cotton Pigeon, Laurence Perron) entend déconstruire les pratiques de l’archive, en mettant en lumière les enjeux politiques et représentationnels qui les traversent. Enfin, le troisième axe (Gina Cortopassi, Alexandra Martin) place au cœur de sa réflexion le rapport au moment présent, en examinant de près son rôle dans les esthétiques du quotidien.

05 avril 2022

Ce texte consiste en une exploration sur les points d'origine du principe d'exhaustivité et de l'esthétique qui en découle, et ce, à partir de deux oeuvres typiques du corpus d'Archiver le présent.

30 mars 2022

Cette entrée de carnet présente une courte étude exploratoire sur les liens existants entre les tentatives d’épuisement chez Georges Perec et les pratiques féministes de performance.

12 mars 2022

Cette entrée de carnet s'intéresse rétrospectivement aux raisons structurelles ayant motivé l'avènement d'une société de l'information.

01 mars 2022

Ce texte examine la pulsion d’exhaustivité en tant que rapport à soi ou pratique d’ajustement affective et identitaire dans les suites de l’ouvrage Cruel Optimism (2011) de Lauren Berlant.

01 mars 2022

Cette entrée de carnet amorce une distinction entre exhaustivité, épuisement et réel, d’une part, et totalité, infini et vide, d’autre part, depuis L’Univers d’Hubert Haddad.